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Chez Artoyz, nous sommes tous passionnés de bande dessinée. De mangas cultes comme Evangelion ou Akira, à des comics tout aussi cultes qu'ils soient de chez Marvel ou DC comics, le neuvième art occupe une grosse part de nos discussions. Mais s'il y a bien un héros que j'affectionne particulièrement, c'est bien Batman. Chevalier noir dans plusieurs apparitions cinématographique, télévisuelles, sur papier et, vous nous voyez venir, forcément en figurine, c'est un héros en constante mutation depuis sa création an 1939. Mais comment est on passé d'un Adam West blagueur et jovial dans les années 60 à un Robert Pattinson grincheux et psychorigide il y a peu ? La réponse porte le nom de The Dark Knight Returns.

C'est quoi the Dark Knight Returns ?

Au commencement, il y a le CCA...

Suite à la publication du livre Seduction of the innocence, une panique morale autour des comics se déclenche. Les éditeurs, craignant la promulgation d'une loi interdisant les comics, se regroupent alors pour former la Comics Magazine Association of America et créer le Comics Code Authority, un organisme d'autorégulation qui suit les règles suivantes :

  • La représentation de violence excessive et de sexualité est interdite .
  • Les figures d'autorité ne doivent pas être ridiculisées ni présentées avec un manque de respect.
  • Le bien doit toujours triompher du mal.
  • Les personnages traditionnels de la littérature d'horreur sont interdits
  • Les publicités pour le tabac, l'alcool, les armes, les posters et cartes postales de pin-ups dénudées sont interdites dans les comic books.
  • La moquerie ou les attaques envers tout groupe racial ou religieux sont interdits.

...Et Frank Miller

Frank Miller est un auteur de comics reconnu et décrié pour son ultraconservatisme. Sa notoriété prend son envol dans les années 80 lorsqu'il redéfinit totalement le personnage de Daredevil le temps de 42 numéros. Il naviguera ensuite entre créations propres, Sin City, 300, Ronin, et reprises d'univers déjà établis, et un en particulier : celui du chevalier noir.

La déflagration TDKR

Nous sommes en 1986, la CCA perd de son importance, les boutiques spécialisées fleurissent un peu partout et les kiosquiers qui refusaient de vendre les comics non approuvés par la CCA sont désormais un maillon moins important de la chaîne de distribution de BD. Dick Giordano est à la tête de DC Comics et tente de s'éloigner de la légèreté passée promu par l'éditeur. Il va demander à Miller de livrer sa vision du chevalier noir. Ce dernier va donc prendre en charge l'écriture de TDKR, à savoir une aventure de Bruce Wayne qui renfile le masque alors qu'il a 55 ans, sort de dépression et a une santé pour le moins délicate. Sombre, violent et sublimement dessiné, c'est une pierre angulaire de l'époque moderne des comics.

Un autre récit fondateur

Un an plus tard, Miller réalisera, en tant que scénariste uniquement, Batman Year One. Origin Story de Batman, il travaillera de concert avec David Mazzucchelli, après avoir déjà œuvré avec lui sur Daredevil Born Again.

Des suites tardives

En 2001-2002 arrive The Dark Knight Strikes Again, la suite directe de TDKR. Oeuvre malade d'un homme démuni face aux attentats du 11 septembre, c'est un comics controversé que The Dark Knight III: The Master Race parviendra à faire oublier en 2015 grace au talent d'écriture de Brian Azzarello (100 Bullets)

Un récit qui inspire

TDKR continue encore aujourd'hui d'inspirer bon nombre d'auteurs qui s'attaquent au chevalier noir et une des dernières inspirations en date n'est autre que le film Batman v Superman de Zack Snyder qui emprunte énormément stylistiquement et scénaristiquement à l'œuvre de Miller.

Nos figurines TDKR

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