Cowabunga
Les débuts
Au commencement, il y a un duo : Kevin Eastman et Peter Laird. Le premier, scénariste, se lie d’amitié dès 1982 au second, qui est lui dessinateur. Un an plus tard, les deux compères se retrouvent dans un mac Donald du Massachusetts dans lequel Eastman travaille. En discutant, ils vont imaginer sur une nappe en papier l’ébauche de ce qui deviendra un phénomène planétaire : Teenage Mutant Ninja Turtles ou Les Tortues Ninja dans la langue de Molière.
L’amusante fusion entre la tortue, réputé comme étant un animal très lent et le Ninja, personnage incarnant la rapidité et la discrétion fascine nos deux amis et Laird ne tarde pas à proposer la création d’une équipe de quatre tortues, chacune équipée d’une arme différente. Le public est au rendez-vous, et contactés par de plus en plus de distributeurs et libraires, ils rééditent le numéro et planchent sur une suite. Le public est au rendez-vous, et contactés par de plus en plus de distributeurs et libraires, ils rééditent le numéro et planchent sur une suite. Cette fois, fini le bricolage, ils créent en 1983 Mirage, leur propre studio et se lancent pleinement dans l’aventure TMNT.
L’idée de base est de parodier les comics de l’époque et notamment ceux de Frank Miller que ce soit Ronin ou Daredevil sur lequel il travaille à ce moment-là avec David Mazzucchelli.
En 1986, la licence sort du format papier sous la houlette de Dark Horse qui propose plusieurs petites figurines en plomb, mais aussi un jeu de rôle édité par Palladium Books.
Mais c’est un an plus tard que la série change de dimension suite à l’obtention de la licence par un fabricant de jouets californien : Playmates Toys.
Tout juste sorti d’un échec cuisant avec Jill, une poupée ultra sophistiquée à près de 200 $, la société compte bien sur les quatre tortues pour briser le sérieux des figurines concurrentes, notamment les GI Joe.
Au fil des discussions, il est décidé que pour vendre correctement les figurines, il faudra les adosser à une série TV. Et dans une logique plus financière qu’artistique, les tortues, initialement toutes vêtues d’un bandeau de couleur rouge, vont désormais chacune arborer chacune une couleur ainsi qu’avoir quelques différences de couleurs de peau. Une façon plutôt maline de faire acheter 4 figurines à des enfants plutôt qu’une seule qu’ils pourraient équiper de plusieurs armes.
Nous sommes désormais en décembre 1987 et la série animée, qui est d’ailleurs une coproduction française, débarque sur les écrans.
Six mois plus tard, dix figurines sont alors présentées, les quatre tortues bien sûr, mais aussi Splinter, April O’Neil, Shredder, un Foot Soldier, Bebop et Rocksteady : c’est le début d’une turtlemania complétement dingue. Cette série est même, au début des années 90, le dessin animé le plus regardé des Etats Unis. Ainsi, pendant dix ans, saisons de la série et figurines playmates vont s’accompagner de 1988 à 1997 pour un total de 193 épisodes.
Pour surfer sur la vague du succès en criant « Cowabunga » nos quatre tortues vont se retrouver transposées en jeux vidéo en 1989 par Konami pour un jeu désormais culte pour sa difficulté assez redoutable notamment lors d’un redoutable niveau aquatique .
Pour la petite anecdote, le jeu s’appellera Teenage Mutant Hero Turtles car le mot Ninja était trop connoté négativement pour l’industrie du jeux vidéo anglo-saxonne.
En 1990, c’est cette fois sur grand écran que TMNT apparaît avec un film en costume et animatroniques qui va rapporter plus de 200 millions de dollars. Il enclenchera donc la création d’une suite en 1991 puis d’un troisième opus en 1993 sans qu’aucune de ces trois tentatives ne soient malheureusement bien intéressante d’un point de vue qualité cinématographique.
En 1992, la série connaît à nouveau un énorme succès sur console de salon, et plus précisément sur Super Nintendo avec Turtles in Time, jeu toujours développé par Konami.
Nous sommes toujours au Japon, mais quatre ans plus tard où deux OAV (Original Video Animation) sortent pour lancer une nouvelle gamme de jouets. On est dans du Sentai pur avec des super pouvoirs, de la fusion, et même des armures étincelantes.
Comme toutes les bonnes choses ont une fin (sauf le saucisson qui en a deux), la série s’arrêtera et une tentative de série live en 1997 se vautrera lamentablement après seulement deux saisons, la création de Venus de Milo, une tortue femelle, et un passage éclair dans deux épisodes des Power Rangers dans l’espace.
Entre 2003 et 2009, une seconde série d’animation voit le jour, mais cette fois, Mirage Studio prend plus d’emprise sur le projet ce qui donne une série beaucoup plus proche des comics et bien moins axé sur la comédie. Ayant connu quelques déboires de productions, comme une saison 5 diffusé après une saison 6 qui elle-même changeait complètement le ton de la série ou une saison 7 qui change complètement son design, la série reste un joli succès et sera accompagné de figurines jusqu’à son arrêt.
Pour conclure le tout, un long-métrage rassemblant les deux séries verra le jour à l’occasion des 25 ans de la licence.
En 2007, un film d’animation en 3D verra le jour, tentant de relancer la licence, mais sans trop de succès, ce nouveau long métrage aura lui aussi sa série de figurines qui ne sera jamais pérenne, dommage, il était pourtant plutôt chouette.
2012 arrive, les gens sont terrifiés en pensant à la fin du monde, mais Nickelodeon décide que c’est le bon moment pour faire des investissements à long terme et obtient les droits des Tortues Ninja pour la modique somme de 60 millions de dollars et lance une troisième série. Elle comptera 124 épisodes répartis sur 5 saisons, mais sera surtout l’occasion pour Playmates de lancer 3 vagues de jouets, et pour Lego de s’emparer de la licence.
On occultera volontairement les deux films produits par Michael Bay parce que le risque d’être vulgaire est beaucoup trop élevé, mais on peut saluer en revanche l’excellente série de 2018 qui, sous couvert d’un style graphique très tranché, est épique en diable et superbement animée. Un film animé se passant dans cet univers a même été distribué par Netflix cette année.
Et pour rester dans le contemporain, citons Shredder’s Revenge, le beat them all jouable à 6 de Tribute Games qui est un gros câlin aux amoureux de la première série animée.
Enfin, et avant de vous présenter les nouveautés, sachez qu’en France nous avons la grande chance d’avoir Hicomics qui édite de fort belle façon les comics récents de nos quatre batraciens préférés, mais aussi les comics classiques. C’est une chance assez unique d’avoir des éditions aussi soignées pour des comics de niche et il serait dommage de s’en priver.
Chez Urban Comics, on pourra également citer trois crossovers avec Batman qui sont très chouettes. À noter qu’un des volumes a été adapté en film d’animation et que c’est, avec le film Netflix, la meilleure transposition des tortues sur un écran.
Et puisqu’un article Artoyz n’en serait pas vraiment un sans une présentation de quelques figurines fraîchement mises en ligne, parlons un petit peu de Super7.
Depuis plusieurs mois, maintenant, nous vous proposons des tas de Reaction Figure, des figurines 100 % rétro qui adaptent plein d’univers de la pop culture au sens large, film, musique, dessin animé, basket, et bien entendu dans cette gamme, il y a tout un tas de figurines Tortues Ninja.
Mais depuis hier, nous vous proposons aussi 12 modèles de figurines Ultimate. Si on compte bien entendu les quatre tortues dans le listing, nous avons aussi Splinter, Casey Jones et plusieurs méchants allant de Bebop à rocksteady en passant par Baxter.
Hautes de 18 cm, ultra articulées et fournies avec tout un tas d’accessoires, ces figurines sont l’occasion parfaite de retourner en enfance avec des figurines qui, ne nous mentons pas, font saliver la quasi-totalité de mes collègues chez Artoyz.
Si vous voulez approfondir un peu plus l’univers des Tortues Ninja, je me permets de vous renvoyer vers Tortuepedia.com qui est une mine d’or d’information.
Mais aussi sur la chaîne YouTube de Mea qui a consacré pas moins de 9 vidéos aux tortues, que ce soit en film, jeux vidéo, et même en jeu de société.
MR MEEEA
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1 commentaire
“Le public est au rendez-vous, et contactés par de plus en plus de distributeurs et libraires, ils rééditent le numéro et planchent sur une suite.”
j’ai cru que vous alliez l’écrire 4 fois ;)
bonne bonne fête !!
turtleturtle
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