En attendant Goldo.

 Nous sommes en 1975. Les mecha (abréviation de mechanics) sont déjà installé (grâce à Astroboy et Tetsujin 28-go) à la télévision, Great Mazinger succède à Mazinger Z depuis tout juste un an, mais un petit nouveau va venir lui piquer sa place sur Fuji TV : Goldorak. 

L’histoire est simple : une planète pacifique du nom d’Euphor est ravagée par un vilain empire extraterrestre Véga. Le prince d’Euphor (Actarus) réussi à échapper au massacre en emportant avec lui la machine de combat Goldorak. Récupéré par le professeur Procyon, un scientifique altruiste, il va tenter de vivre de façon ordinaire jusqu’à ce que l’empire Vega s’attaque à la Terre. Il deviendra alors défenseur de notre planète bleue.

Si l’œuvre laisse un héritage certains dans la culture populaire d’aujourd’hui, c’est aussi grave à son créateur : Go Nagai. Créateur de licences cultes comme Devilman, Bomber X ou Mazinger Z, il réussit l’exploit de s’imposer dans différents styles, chose aujourd’hui rarissime chez les mangakas.

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Si Goldorak rencontre un franc succès lors de sa diffusion japonaise, il est moins régulier que Great Mazinger et est donc catalogué comme un petit succès alors qu’en Europe (en Belgique France et Italie notamment), c’est une réussite phénoménale ! En France, Goldorak arrive en 1978 sur antenne 2 à une époque où acheter un épisode de dessin animé japonais coûte environ 20 000 francs là où un dessin animé produit en france revient à 30 000 francs la minute.

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Ce succès intervient toutefois dans une période où l’animation japonaise est vue d’un mauvais œil par diverses associations, journalistes et sociologues de par des différences culturelles qui déroutent (beaucoup de manipulation mentale et de morts) et un style jugé agressif. En 1981 la sociologue Liliane Lurçat sort même un livre intitulé « A cinq ans, seul avec Goldorak : le jeune enfant et la télévision », qui s'il cible la télévision de façon globale et propose des interrogations intéressantes (La beauté de Goldorak, est il gentil ? Peut-on le regarder sans l’aimer ?), met le focus de façon assez critique sur la série de Go Nagai.

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Voici un petit extrait avec le témoignage d’une petite fille de 5 ans.

 

«— Il fait peur Goldorak ?

 

— Oui, moi il me fait peur à la télé, j'aime pas que il crie trop fort.

 

— Il pourrait t'attaquer ?

 

Oh non, il est que à la télé, il peut pas sortir parce que y a un carreau, si y avait pas de carreau, il pourrait sortir.

 

— Qu'est-ce qu'il ferait s'il pouvait sortir ?

 

— Ben il sortirait, il m'attaquerait, il donnerait des coups de pied. Il peut même attaquer mes parents Goldorak, c'est le plus fort. Il me fait peur, ça me fait toujours pleurer les yeux. » 

S’en suivra le débat du club Dorothée une décennie plus tard, débat qui donna à la présentatrice le surnom de « Goldorothée ».

Goldorak a toutefois su s’extraire de son petit écran pour conquérir d’autres milieux. Tout d’abord dans la bande dessinée avec le manga officiel de Goldorak puis des apparitions diverses et variées chez Spirou et Fantasio (le réveil du Z), Léonard, Pif Gadget ou même dans un nauséeux album d’Astérix (le ciel lui tombe sur la tête).

 

 

 

 

En musique (et outre le générique de Bernard Minet), il fut aussi source d’inspiration que ce soit de façon parodique comme chez les Fatals Picards et leurs Goldorak est mort ou de façon plus sérieuse comme pour la pochette du Random Access Memories des Daft Punk ou encore la citation au début de Nés sous la même étoile d’IAM ( « Mon Dieu, pourquoi ne puis-je vivre comme n'importe quel être humain ? Pourquoi mon destin est-il de ne pouvoir cesser de me battre ? »).

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Restons dans la musique et rendons hommage à Shunsuke Kikuchi, compositeur iconique de Goldorak, mais aussi d’Albator Dragon Ball, Doraemon. Il nous a quitté le 24 avril dernier à l’âge de 89 ans.

 

 

 

 

Pour ce qui est du concret, Goldorak eu droit dans les années 70 à une statue gonflable d’une dizaine de mètres de haut sur les devantures des supermarchés Rallye ( Pour plus d’information sur ce sujet précis, un passionnant article existe juste) ici

1978 toujours avec Mattel qui sort une version de 60 cm, succès colossal au point de provoquer des ruptures de stock !

Plus récent puisqu’en 2018, un Goldorak en fer forgé et haut de 7 mètres est installé sur un rond-point de la commune de Thiers par l’entreprise « Fer ou Refer ».

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Et alors au niveau du toy design ça donne quoi ?

On peut déjà évoquer les divers VCD de Goldorak, mais aussi les versions de Sofubi !

Citons également les Bearbrick Chogokin, le 400 % Goldorak, mais aussi celui de Duke Fleed/Actarus en 100 %.

Il y a aussi le Set Riobot Goldorak et Spazer de Sen-ti-nel qui en met plein les yeux.

Finissons cet article avec ce qui est sûrement la plus ambitieuse pièce Goldorak jamais proposée sur le site (avec le Goldorak by Eric So) ultra articulée, haute de 50 cm, blindée de détails, livrée avec son vaisseau ce Goldorak par Evolution Toy est un immanquable pour les fans de ce héros iconique.

Retrouvez le ici