HR Giger : Alien et les garçons
Curieux pays que la Suisse. D’une neutralité politique et militaire inattaquable, elle a vu naître Henri Dès, Zep, Stephan Eicher ou encore la sublime Ursula Andress qui, sortant de l’eau dans James Bond contre Dr No, déboussole Sean Connery, mais aussi le spectateur.
Si la tentation d’écrire un jour un article sur 007 ou le chocolat suisse est forte, aujourd’hui nous allons nous intéresser à un plasticien, graphiste, sculpteur, illustrateur et designer de renom : Hans Ruedi Giger.
Passionné dès l’enfance par le fantastique, le surréalisme et les créatures, Hans va suivre des études d’architecture et de dessin industriel avant de réaliser plusieurs courts-métrages documentaires.
Et puis en 1975, Alejandro Jodorowsky prépare une adaptation du Dune de Frank Hebert. Salvador Dali est au casting (avec Orson Welles et Mick Jagger), ce dernier va recommander Giger au réalisateur chilien et le voilà propulsé à la tête de la direction artistique avec Moebius/Jean Giraud.
Trop ambitieux, trop long, trop coûteux, trop fou, trop tout, le film ne se fera jamais et restera un projet unique dans l’histoire du septième art. Si cette histoire vous intéresse, un très joli documentaire sur le sujet s’appelle Jodorowsky’s Dune et revient sur le sujet tandis que du coté de la BD, la saga L’incal (avec Moebius toujours) contient bon nombre d’idées de Dune.
Si 10 ans plus tard, le film Dune se concrétise sous la camera d’un David Lynch qu’on a connu plus inspiré, Giger n’est plus rattaché au projet.
Qu’importe puisqu’en 1979, il est à nouveau approché par un jeune réalisateur du nom de Ridley Scott. Encore approché de manière conjointe avec Moebius (du fait de la passion dévorante de Scott pour le magazine Metal Hurlant, magazine qui lui rendra bien d’ailleurs en sortant un numéro spécial Alien au moment de la sortie du film), il se retrouve à designer la créature et le vaisseau du film Alien tandis que Moebius quitte le projet en laissant quelques dessins préparatoires.
Inspirée du tableau Necronom IV, la créature est violente, sexuée ( visage phallique, viol buccal), biomécanique mais fascinante.
Véritable révolution, cette création lui fera partager avec le reste de l’équipe l’oscar des effets spéciaux en 1980 !
Si les diverses suites modifient la créature pour la rendre toujours plus organique, Giger ne reste pas l’homme d’une seule œuvre et continue de produire des cauchemars de façon prolifique et sous diverses formes.
On le retrouvera donc pêle-mêle à la création du micro pour Jonathan Davis (le chanteur de Korn), à la scénographie d’une tournée de Mylene Farmer, sur des dessins préparatoires de Batman Forever, sur deux planches de skate Supreme, au générique du film La Mutante, ou encore sur ceux des jeux vidéo Dark Seed 1 et 2 !
Pour voir des œuvres originales de Giger aujourd’hui, le plus simple est de prendre un billet pour Gruyères et d’aller au musée HR Giger qui rassemble plus de 500 œuvres de l’artiste.
Bien que décédé en 2014, l’œuvre de Giger continue de passionner. Si vous voulez creuser le personnage et son œuvre, deux livres de références sont disponibles sur le site avec d’un coté « Alien : toutes les archives » qui se consacre uniquement à la franchise culte et de l’autre Giger, un ouvrage somme de Taschen qui se consacre à l’artiste de façon plus globale.
Pour finir, en ce mois d’avril 2021, nous sommes fiers de pouvoir vous proposer quatre nouveaux modèles de Bearbrick à l’effigie du style si reconnaissable de l’artiste.
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