Pokémon
En 1996, Francois Mitterand n’est plus, décès un peu contrebalancé par la venue au monde de Zendaya Coleman, Idependence Day, Le bossu de Notre-Dame ou encore Mission impossible dominent le box-office mondiale tandis que les pistes de danse s’embrasent sous l’effet de la Macarena et de Wannabe des Spice Girls.
En jeu vidéo, 1996, c’est aussi la sortie de la Nintendo 64, la fin de production du Virtual Boy et les débuts de grosses licences comme Tomb Raider, Quake ou encore Diablo.
1996, c’est aussi l’arrivée d’une licence qui changera la pop-culture à jamais : Pokémon. Jeu le plus vendu au Japon l’année de sa sortie (devant Tekken 2 et Super Mario RPG) il est l’invention de Satoshi Tajiri.
Passionné de jeu vidéo, il créer le fanzine « Game Freak » avec son ami Ken Sugimori, magazine qu’ils transforment en studio de jeux vidéo en 1989. En 1991, Tajiri voit pour la première fois les câbles Link du Gameboy, à savoir les câbles de connexion qui permettent de jouer en multijoueur.
Passionné d’insecte (ce qui lui vaudra le surnom de Dr Bug), il imagine alors des insectes passant à travers ces câbles d’un Gameboy à l’autre. Sugimori dessine les Pokémon alors que Tajiri s’occupe des systèmes de jeu et le 27 février 1996 sort Pocket Monsters vert et rouge, chacun avec des Pokémon exclusifs. Le démarrage est poussif, la console est en fin de carrière et souffre de l’arrivée des derniers gros jeux de la super Nintendo (Donkey Kong Country 3, Star Ocean) et se prend de plein fouet Resident Evil sur la Saturn de Sega et la Playstation de Sony.
Petit à petit, un bouche à oreille positif se met toutefois en place et Tajiri sort sa botte secrète : un Pokémon secret du nom de Mew, et ajouté en phase de debogage, existe. CoroCoro Comic (un magazine de manga spécialisé dans les adaptations de jeux vidéo) propose un concours avec 20 gagnants qui remporteront ce Pokémon introuvable. 78 000 participations plus tard, le concours se termine et le plan de Tajiri se déroule à la perfection, le mythe Pokémon est sur toutes les lèvres et les joueurs sont obligés de s’échanger le Pokémon tant convoité via le fameux câble Link.
Après ce coup de maître, le jeu explose et reste en tête des ventes japonaise pendant un an et demi et une version bleu voit le jour d’abord exclusivement réservée aux abonnés de CoroCoro Comic puis commercialisée en 1999. Expurgée de plusieurs bugs et mettant en vedette Tortank, l’ultime évolution du troisième Pokémon de départ (là où les deux versions précédentes mettaient en avant Florizarre et Dracaufeu), cette version achève de consacrer Pokémon comme un phénomène et de ce jeu le premier jeu à dépasser les 10 millions de vente au Japon.
Arrivant aux États-Unis en 1998 puis en Europe en 1999, les deux jeux dépasseront les 11 millions d’exemplaires au pays de l’oncle Sam et s’arrêteront juste avant les 9 millions en Europe. Le jeu est globalement bien accueilli, mais souffrira de sa technique en retrait, la faute à une machine d’accueil sur le déclin. « Un effort plus fourni n'aurait pas été inutile concernant les graphismes, car ils sont vraiment tristes, même avec une Game Boy Couleur, et c'est un peu toujours la même chose » dira le test de jeuxvideo.com de l’époque.
Ce succès colossal va exporter les Pokémon sur d’autres médias. Tout d’abord en jeu de cartes à collectionner avec le soutien de Wizard of the coast (éditeur américain de la célébrissime franchise Magic), en manga puis en série d’animation, série qui compte aujourd’hui plus de 1000 épisodes et plus de vingts longs-métrages dont Pokémon, le film ou le récent Détective Pikachu.
La suite, vous la connaissez sûrement : plusieurs générations de Pokémon, des dizaines de jeux, des produits dérivés de toutes tailles et de tout tarif, la déferlante Pokémon go et un ancrage total dans le patrimoine culturel mondial.
Concernant son impact sur la France, Pokémon aura contribué de façon massive à continuer l’implantation de l’animation japonaise à la télévision, implantation déjà bien entamée par le club Dorothée de 1987 à 1997. Cela ne fut pas sans heurt avec notamment des accusations de violence (accusation que la série partage avec le jeu de cartes décrit à l’époque comme obsédant pour les jeunes têtes blondes) et surtout un gigantesque débat sur l’épilepsie. Le 16 décembre 1997, l’épisode « Le soldat virtuel Porygon ! » provoqua des convulsions et des malaises à plus de 700 personnes dont 200 restèrent hospitalisées pendant plus de 24 heures. Il s’est avéré que cinq secondes de l’épisode contenaient un éclair clignotant rouge et bleu qui était un poil trop fort pour nos amis photosensible. Jamais rediffusé, ni même sorti hors du Japon, cet épisode entraîna un arrêt de diffusion de la série pendant un an
Mais s'il y a bien une chose sur laquelle Pokémon aura été un catalyseur, c’est sur la collection, qu’elle soit virtuelle en jeux vidéo avec des créatures à trouver/échanger, ou réelle avec les cartes à jouer.
Dans le Toy design, on pourrait rapprocher cette idée de différentes générations de Pokémon à collectionner du phénomène des blind box avec différentes séries thématiques contenant des figurines plus ou moins rare et un aspect surprise qui favorise les échanges.
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Citons aussi le Pikachu par Daniel Arsham qui prouve sa maîtrise quand il s’agit de détourner, avec respect, les monuments de la pop culture. Pour la petite anecdote, Pikachu est le seul Pokémon à avoir le même nom dans la totalité des pays dans lequel Pokémon existe, ce qui explique en partie sa popularité.
Toy Design toujours mais cette fois de passage chez nos amis de chez Nanoblock avec toute une collection de Pokémon à monter soi même !
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Enfin, difficile de se quitter sans évoquer le Bearbrick Pikachu flocky 1000 % qui arrivera dans quelques semaines sur notre site...Mais chut, c’est une information secrète réservée aux lecteurs assidus de notre blog.
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1 commentaire
This is not Tajiri on the photo
Domink
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