Banksy ouvre une boutique éphémère à Londres !

Contestataire mais aussi engagé par son art, Banksy ne loupe aucune occasion de se faire entendre. Cette fois les murs ne suffisent pas. C'est donc dans une ancienne boutique de Croydon, au Sud de Londres, que Banksy prend ses quartiers livrant une exposition coup de poing visant à faire la critique - très acide - de la société de consommation, de la société tout court. Et plus particulièrement du système anglais. En effet, cette exposition n'est pas seulement motivée par la colère de Banksy ou l'injustice environnante, elle est également motivée par un contentieux qui l'oppose à une société de cartes de voeux qui use et abuse de son art. Mais c'est... légal ! Ce point est précisément celui qui a mis le feu aux poudres car - oui - en Angleterre un artiste qui n'exploite pas commercialement son art peut le voir être exploité sans soucis par quelqu'un d'autre.

Voir ses oeuvres comme moteur financier est un problème pour Banksy qui, on vous le rappelle, détruit parfois ses propres tableaux en guise de protestation. Avec GDP c'est différent, la mise en scène est poussée à son paroxysme : Tony le Tigre, mascotte de la marque Kellog's, est transformé en tapis, son célèbre "Rage, The Flower Thrower" décomposé en triptyque, un berceau est assailli de caméras (une référence à Big Brother peut-être ?) ou encore son fameux gilet par balles trône avec le drapeau de l'Angleterre. On peut vous faire la liste des installations mais la vidéo  ci-dessous sera plus parlante. On insiste cependant sur son tapis "Welcome", brodé du fil orange tiré d'un gilet de sauvetage que l'on attribut aux migrants.

Pourquoi c'est important ? Car si vous ne ne pouvez ni entrer, ni acheter sur place les pièces signées Banksy, la boutique en ligne vous le permettra mais chaque centime sera dédié à acheter un bateau pour les migrants qui remplace celui récemment confisqué par les autorités italiennes. On vous laisse faire le calcul sur la frontière entre légal et pas légal.

GDP de Banksy sera ouverte pour quelques semaines seulement, éclairée 24/24 histoire de pousser la critique - cette fois écologique - un peu plus loin encore.