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Artikel: Entretien avec Soasig Chamaillard

Entretien avec Soasig Chamaillard
ART

Entretien avec Soasig Chamaillard

À l'occasion de la sortie de la nouvelle collaboration entre Artoyz Originals et Soasig Chamaillard, nous nous sommes longuement entretenus avec l'artiste pour discuter de son parcours, de ses envies et bien entendu de cette nouvelle figurine Super Mary OH ! qui sortira le 01/06/2023 à 18 h 00.





Comment devient-on Toy designer et quel est ton parcours ?

Déjà je ne me considère pas comme Toy designer, je me considère plus comme artiste plasticienne parce que ça touche à tout et que je ne me sens pas trop dans une case.

Dans mon parcours, j’ai commencé par vouloir être chanteuse, puis styliste, puis dessinatrice pour enfant puis designer de jouets puis faire de l’animation en stop motion bref, j’ai vraiment voulu faire un tas de trucs.

Plasticienne c’est bien pour moi parce que ça me permet de toucher à plein de choses.

 

À quel moment t’es venu cette envie de transformer cette icône qu’est la vierge Marie ?


À un moment, j’étais un peu en questionnement vis à vis de mon chemin de travail. J’avais fait les beaux-arts, j’avais fait des petites figurines de monstres pendant plusieurs années et puis à moment donné, puisque je n’avais personne pour m’éditer, je ne faisais que de la reproduction et plus du tout de création. Je décide donc de m’arrêter complètement pendant un an et d'utiliser cette année pour expérimenter plein de choses.

L’année précédant cela, alors que je faisais encore des petits monstres, j’étais allé en brocante avec mon père et on était tombé sur une sainte vierge. Il m’a vu m’arrêter devant et il m’a demandé si ça me plaisait comme genre d’objet. Et oui ça me plaisait, je ne sais pas trop pourquoi, mais ça me fascinait. Il m’a dit « tu n’as qu’à l’acheter, c’est pas cher ». Je lui ai dit « Hou la, ça va pas, je vais pas ramener ça à la maison! », je ne me sentais pas légitime pour avoir ce type d’objet chez moi, et même pas pour le coté religieux, c’était autre chose qui me gênait. Deux mois plus tard, je lui rends visite et il en avait trouvé une à Emmaüs. Elle était cassée et ne tenait plus debout, mais il était super content de son affaire, il avait dû acheter ça une bouchée de pain, et il me l’offre.

Je me retrouve donc avec ça et pendant mon année de pause, j’ai cette pièce qui est dans mon atelier, allongée puisqu’elle ne tient pas debout. Et puisque j’expérimente et que je m’ennuie aussi un peu, je me dis que cette pièce, bien que je ne sache pas quoi en faire, je pourrai au moins la mettre debout.

Il lui manquait un pied donc je lui en ai fait un nouveau et une fois que j’avais terminé, je me suis dit « Mais c’est dingue, son pied, c’est mon pied ».

Tous les dessinateurs, les sculpteurs prennent leurs corps comme référence donc souvent dans ce qu’on fait il y a des références à son corps et à ses particularités.

Sans m’en rendre compte, je m’étais approprié cette pièce. J’ai réfléchi à comment faire pour me l’approprier pleinement et arriver à un résultat qui pourrait faire que j’assume de mettre ça dans ma maison. Je suis très fan de culture japonaise et je me suis dit que dans cette culture, la Geisha est une icône féminine, hyper présente et hyper importante. Ça n’a rien à voir avec la sainte vierge, mais l’association des deux apporte beaucoup de questionnement sur l’image qu’on fait porter à la femme.



Ainsi naquit Sainte Geisha.



Puis j’ai réalisé qu'il y en avait plein à faire. J’ai eu le vertige de la perspective de tout ce qui était possible et voilà, c’est comme ça que ça a commencé...avec un cadeau pas voulu.

Combien d’itérations de la vierge as-tu produis ?
Je ne sais pas trop... Je pense que je suis à une centaine de pièces en comptant les tout petits modèles avec des ailes de papillons.

 

Quand tu choisis de réinterpréter une vierge Marie, comment choisis tu le thème ? Tu as une liste ou c’est en fonction du feeling du moment ?

J’ai d’un côté un carnet avec une liste d’idées qui augmente. Et parfois, j’ai des idées qui arrivent, et elles m’excitent tellement de joie qu’elles vont passer avant les autres. Il y a des idées qui sont dans le carnet depuis 10 ans, elles arriveront un jour, mais ce n’est pas encore leurs moments.

Donc je choisis en fonction de mon excitation, mais aussi des rencontres. Sainte Goku par exemple, c’est un ami qui était fan de Dragon Ball et il m’a fait relire ça et c’était super ce qu’on partageait cet ami et moi la dessus. C’était important pour moi de faire cette pièce parce que derrière, il y avait une amitié avec une personne.



Sur ton site, on trouve les étapes pas à pas de la fabrication de tes figurines. C’est important pour toi de montrer comment tu travailles ?

Alors avant de répondre, je suis un peu gênée par le mot figurine en parlant de mon travail parce que c’est pas comme ça que je l’envisage. La figurine, c’est quelque chose pour moi avec quoi on peut jouer, qu’on peut manipuler, qui existe en plusieurs exemplaires alors que mon travail, c’est de la pièce unique, vendue en galerie... Donc, pour moi, ce sont des œuvres.

Concernant les étapes de travail, il y a toujours cette idée de départ qui est de partir sur une sainte vierge de récupération. Pour moi, la transformation d’un objet de série en objet unique est hyper importante. Quand on voit mon travail fini, ça ressemble tellement à un produit de série qu’on pourrait presque en oublier que c’est une pièce unique. Les étapes de travail permettent de voir le chemin parcouru. En tant qu’artiste, j’adore voir comment les autres travaillent donc je me doute qu’il doit y avoir un peu de curiosité aussi sur comment je travaille. S'il y a des choses ingénieuses, je suis contente de les montrer aussi.


Quelles sont les différences fondamentales entre faire une pièce unique et faire des pièces en série ?

Pour moi, c’était un rêve de gamine d’avoir mon travail qui arrive en figurine. J’aime tellement les jouets, les figurines que c’est un peu une consécration. Je ne suis pas capable de faire ce travail-là donc c’est génial d’avoir des entreprises comme Artoyz qui peuvent le faire. Ce qui est chouette dans ces figurines, c’est qu’elles sont accessibles. Je trouve ça chouette que des personnes avec des revenus différents puissent accéder à mon travail.

Quand tu commences à réinterpréter la vierge Marie dans tes œuvres, tu envisages le passage à la figurine ou pas du tout ?

Ce qui est assez marrant, c’est que quand je faisais des petits monstres avant 2005, j’avais contacté Artoyz pour savoir s'ils pouvaient éditer mon travail et ce n’était pas possible à l’époque. Ça m’avait rendue très triste parce que c’était la seule boite qui m’intéressait.

Je suis passé à autre chose et puisque j’étais dans la pièce unique j’avais pas du tout projeté que ça puisse se transformer en figurines. Et c’est Artoyz qui m’a contacté...comme si j’avais envoyé un message dans l’univers... Qui était arrivé un peu plus tard, mais qui était arrivé.

Même si j’étais hyper contente, on a discuté très vite de la quantité de figurines. Je ne voulais absolument pas inonder le monde de figurines, que ça reste exceptionnel. On a aussi discuté des conditions de fabrications, de l’impact environnemental, du travail des enfants, etc. Je ne voulais pas que ce soit des figurines faites à n'importe quel prix.

Ça fait un bout de temps que tu itères autour de la même icône. Est-ce qu’il y a un phénomène de lassitude qui s’installe ?

Pour l’instant, je m’amuse toujours... Je crois que c’est parce que la sainte vierge, c’est moi. Ce ne sont que des projections de moi en tant que femme dans une société et la culture dans laquelle j’ai baigné.

Quand je faisais les petits monstres, j’ai fait ça pendant 5 ans, et là, je m’étais lassé. Je voulais être créative et pour moi ce n’était plus possible de l’être en continuant de couler du plâtre pour mouler des figurines... D’où mon amour pour la pièce unique désormais.

J’ai trop d’idée qui se bousculent au portillon pour m’ennuyer. D’ailleurs, quand je passe trop de temps sur une pièce, c’est dur. Ma plus grande pièce, c’est Super Mary OH, elle fait 1m35…. Et j’en ai bavé. C’était hyper long, il a fallu que je tienne bon. J’ai mis plusieurs mois à la faire.

Ça prend combien de temps en moyenne pour faire une pièce ?


La plupart du temps, c’est entre un à deux mois, mais c’est variable en fonction des modèles. La Super Mary Oh, j’ai mis quelque chose comme 5 mois.

 

As-tu déjà eu des soucis avec le fait que tu touches à quelque chose de sacré dans tes œuvres ?


À la fois, il y a eu des radicaux qui me sont tombés dessus, mais aussi des chrétiens libéraux qui sont nombreux et qui apprécient mon travail. J’ai même eu des sœurs dans un couvent qui m’ont dit beaucoup aimer mon travail.
Mais je n'ai pas l’impression que ce soit un problème de croyance ou de foi. C’est plus une histoire d’extrémisme.

 

Est ce qu’à l’avenir, tu te verrais réinterpréter d’autres icônes ?

Je ne peux pas vraiment répondre à cette question parce que d’un côté, je trouverai ca génial que je passe toute ma vie à faire ça, j’adore les artistes un peu fous, un peu obsessionnels, monomaniaques parce qu’ils développent un truc singulier que personne d’autre ne peut avoir.

De l’autre, je n'ai pas envie de m’obliger ou de me forcer si un jour, je me lasse.

Après, avec ce projet autour de la sainte vierge je travaille déjà avec d’autres icônes, qui viennent de la pop culture, donc je n’ai pas l’impression d’être dans une impasse.

Tu parlais d’artistes obsessionnels, tu as des inspirations majeures ?

On me demande souvent des références d’artistes sauf que des références d’artistes, je n'en ai pas beaucoup. J’adore l’art, je vais au musée, je ne retiens pas beaucoup les noms, mais je m’émerveille devant beaucoup de choses. Je me rends compte que mes références, c’est la culture Pop. Je vais beaucoup plus parler de dessins animés à partir des années 80, de jouets aussi, ma vraie culture se situe plus la dedans.

Mes parents étaient hyper ouverts ce qui fait que je passais 4 heures devant la télé le mercredi. Et en même temps, j’avais demandé une éducation religieuse à mes parents parce que j’étais hyper curieuse. J’allais au catéchisme et en rentrant, je regardais des dessins animés et tout ça se côtoyait sans aucun problème. Ma culture, c’est ça. J’étais dans une toute petite ville de province donc on allait pas au musée. Je n'ai pas eu trop accès à l’art à part un prof de collège fan de Kandinsky, mais c’est a peu prêt tout. C’est venu au lycée où là, j’ai commencé à me passionner pour Niki de saint Phalle bien que je n’ai compris que plus tard la portée féministe de son œuvre.



Parmi les différents univers que tu réinterprètes, c’est forcément des choses qui viennent de l’enfance/adolescence ou tu es aussi perméable à ce qu’il se passe actuellement ?

Je m’inspire forcément de ce qui m’entoure, mais là, je ne pourrai pas te donner d’exemples précis... Je sais que je suis allé au Japon et là-bas, j’ai vu des distributeurs absolument partout. Quand je te dis partout, c’est à chaque coin de rue, il y a au minimum un distributeur de boissons. J’ai trouvé ça assez incroyable. À mon retour du Japon, j’ai perdu mon papa. C’était un moment très difficile, je pleurais beaucoup et je me suis dit « mais c’est fou, je suis pleine d’eau » et j’ai eu cette image du distributeur de boissons rempli de bouteilles d’eau. Et ça a donné la sainte vierge distributeur d’eau de source de Lourdes : Holy Water. Cette pièce est hyper personnelle puisqu’elle combine mon voyage au Japon et la perte de mon père à la suite de ce voyage.


Mon travail n’est pas toujours dans la culture Pop, il est aussi personnel et nourri par ce qui m’arrive.

J’ai aussi parfois des travaux de commande et à ce moment-là, je me nourris de la personne qui est en face de moi. Il s’agit d’une discussion informelle et de cette discussion, j’essaye de trouver l’endroit où on se connecte. Ça peut être dans la pop culture ou dans autre chose. J’ai fait Holy Beast, une Vierge batteuse pour un musicien qui tient un magasin de batterie et j’ai adoré faire ça.

Parle nous un peu plus de la Super Marie OH, quelle est son origine ?

Cette pièce arrive à un moment où il y a plusieurs éléments qui arrivent pour moi. Je rencontre une personne qui fait partie du collectif la barbe, je découvre que le simple fait qu’une femme se mette un postiche ça suscite un choc pas possible dans les assemblées d’hommes. Je réalise que le poil est hyper masculinisé et que dès qu’on l’associe à la féminité, c’est dramatique et très violent.

C’est aussi le moment où je commence à entendre parler du féminisme dans le jeux vidéo, de tous les soucis de harcèlement, mais aussi du manque de représentation de personnages féminin fort dans ce médium.

Ces réflexions s’entrechoquent et je me souviens avoir adoré super
Mario avec mes cousines à la fin des années 80. Ça ne me posait aucun problème de me projeter dans un personnage masculin, et c’était le cas de beaucoup de femmes du fait du manque de choix. À l’inverse, les hommes ont eu beaucoup plus de mal à se projeter dans des personnages féminins puisqu’ils avaient le choix et en résultaient un certain décalage.

Et puis princesse
Peach à la base, c’est un peu l’horreur, c’est vraiment la princesse à sauver. Je n'ai pas envie d’attendre qu'il y ait un moustachu qui vient me sauver.

C’est super important ce qu’on met dans les mains des enfants. Parce qu’on va intégrer plein de choses
inconscientes et on va mettre derrière plusieurs années à les déconstruire.

Je réalise donc la Super Mary Oh. Puisque la Sainte Vierge représente toute la culture chrétienne occidentale dans laquelle je suis arrivée, culture qui côtoie aussi les débuts de la pop culture. Je me dis qu’une sainte Vierge, Super Mario, avec une moustache qui symbolise la reprise de pouvoir, c'est fort. Quand elle est sortie, c’est l’œuvre qui a causé le plus de problèmes. Elle avait été exposée à Toulouse et la galerie a reçu tellement de menaces de groupes intégristes qu’ils ont préféré me la renvoyer.
On revient à ce que je disais tout à l’heure sur l’extrémisme. Ceci dit, même des gens non-extrémistes, qui ont un peu des problèmes avec les poils et la féminité, ont eu
parfois un sentiment de malaise. J’ai même une amie à moi qui m’a dit « j’adore toute ton œuvre, mais celle-là, la moustache ce n'est pas possible ».

Ce n’est pas la vierge en Mario qui pose problème, c’est vraiment la moustache. Pour autant, cette pièce là a fait un énorme buzz au Japon.

Deux ans plus tard, Conchita Wurst a continué de nourrir ma réflexion au sujet du genre et du poil durant l’Eurovision 2014.


Tu considères ton travail comme militant ? Ou à minima féministe ?

Je pense qu’il l’est de fait. Le fait que je travail
le sur la sainte vierge et pas sur Jesus ne vient pas du fait qu’on m’ai offert l’un plutôt que l’autre mais bien du fait que je me sois arrêté devant la sainte vierge et pas devant un Jésus. Avec le recul, je comprends que ça représentait une certaine image de la femme dans laquelle je ne me retrouvais pas et qui me mettait mal à l’aise. À la fois, je la trouvais très attirante, mais c’était quoi cette attirance ? Une intériorisation du patriarcat ?

Ce n'est pas facile de se construire en tant que jeune femme. Je tombe la dessus, je suis quand même assez jeune. Je me construis en tant que femme suivie par la Sainte Vierge qui m’accompagne dans mon travail et dans mon évolution féministe. J’ai réalisé que j’étais déjà féministe, mais sans le savoir, d’ailleurs, je ne savais même pas ce que c’était comme concept au début.

Quand on me demande pourquoi je ne travaille pas sur Jésus, je réponds « Jésus n’a pas besoin de moi, il a déjà un service de comm de ouf.»... Alors que la sainte vierge, elle a besoin de moi (rire).

C’est aussi pour ça que mon travail s’appelle apparition. La pauvre petite dame, elle a toujours fait que des apparitions et moi, je veux la rendre visible et par extension rendre visibles les femmes.

Je n’ai aucune réponse, mais en mélangeant la
Sainte Vierge avec de la pop culture et autres, je crée tout un tas de questions. Libre à chacun de trouver la réponse qu’il lui convient.

Avec une centaine d’œuvres à ton actif, tu es devenu spécialiste des vierges non ?

Effectivement. Ce qui fait que quand les brocanteurs essayent de me vendre un truc qui n'est pas exactement ce qu’ils avancent. Je peux vraiment les contredire et avoir des arguments.

Et puis c’est aussi devenu une collection. Chez moi, j’ai énormément de jouets et de
Sainte Vierge ce qui donne un résultat assez surprenant quand on ne me connaît pas.

Au début, j’achetais celles qui me faisaient de la peine, qui étaient cassées et abîmées. Elles étaient abandonnées, il fallait que je les sauve. Sans doute que je me sauvais moi-même
peut être que j’avais peur qu’on m’abandonne…. Il y avait un effet miroir. Je n’achète de toute façon que des saintes vierges abîmées. Celles qui sont en état impeccables, elles se suffisent à elles-mêmes, elles n’ont pas besoin d’être détournées. J’ai beaucoup de respect pour l’objet le sculpteur et si la pièce est en super état et bien elle va continuer de vivre sa vie tranquillement.

Un dernier mot avant de conclure ?


Super Mar
y Oh, c’est une pièce qui a une histoire hyper particulière. Elle a été vendue à Paris, la personne âgée qui l’ a acheté dans la gallérie venait la voir régulièrement à la galerie et lui parlait, jusqu’au jour ou elle l’a acheté.
Je trouvais ça génial. Et puis en juin 2020, je reçois un message sur Instagram
de quelqu’un qui a vu cette pièce dans une brocante. Je regarde la photo et je découvre interloquée que c’est bien ma pièce. Avec la personne qui m’a contactée, on mène l’enquête. Je n'ai pas l’argent pour racheter la pièce, mais cette personne la rachète pour moi alors qu'elle ne me connaît pas du tout et en échange, je réalise une pièce de commande pour elle.

On ne s’est jamais vu, on s'est jamais rencontré et on se rencontre
7 jours après et elle me restitue Super Mary Oh. Il s’avère que cette personne c’était Florence Servan-Schreiber.
C’est assez inespéré d’avoir pu récupérer cette pièce, le tout le jour de mon anniversaire en 2020.

La moustache, c’est assez particulier pour moi parce que mon père toute sa vie, il a eu une moustache et la seule photo que j’ai de mon père devant mon travail, c’est devant super Mar
y Oh... Avec sa moustache.

J’ai décidé que c’était impossible désormais de la vendre et je l’ai gardé, c’est un lien avec mon père...Et un lien très fort avec la moustache.


 

 Retrouvez la figurine Super Mary OH ! - OG à 18h00

Juste ici

 

 

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